Se transplanter sans se planter
J'ai été bien muette ces derniers temps, car l'été fut synonyme de tourbillon. Sur un coup de tête (hum, pas tant que ça), mon conjoint Louis et moi avons décidé de vendre notre maison à Salaberry-de-Valleyfield. C'est que Louis a changé d'emploi et travaille dorénavant à Montréal. Quatre jours après la mise en vente, nous trouvions des acheteurs! Rapidement, il nous a fallu trouver une maison dans le secteur recherché, c'est-à-dire le Vieux-Longueuil.
À la fête du Canada, nous trouvions LA demeure pleine de charme qui nous attendait. Une maison dont la construction date de 1951 ayant eu seulement un propriétaire soucieux de son bien. Une maison avec des petites touches vintage, une belle fenestration et un terrain grand juste ce qu'il faut pour avoir du plaisir !
Nous avons cette jolie gloriette dans notre cour arrière. |
Pas question de laisser le compost à l'ancienne maison. J'ai tout tamisé, entreposé le compost immature aux composteurs publics du Sentier Gisèle-Guérin-Rémillard et nettoyé les 3 compostières. |
Quelles ont été nos astuces pour réussir à se transplanter sans se planter ?
En voici quelques-unes que j'ai appliquées:
- Faire un mini garden party avec des amies intéressées à avoir des boutures : à plusieurs pour diviser des plantes, c'est plus motivant et ça va plus vite. En plus les amies sont contentes de repartir avec de nouveaux végétaux pour leur propre jardin.
- Ne pas folâtrer avec la procrastination: commencer dès qu'on peut à préparer les plantes à apporter !
- À chaque jour, préparer des 2 ou 3 pots de divisions de plantes
- Dans les pots, rassembler plusieurs petites boutures
- Par temps chaud et sec, sortir quelques bulbes (il faut se souvenir de leur emplacement sur le terrain !) et bien les identifiés
- Réduire le feuillage des grosses plantes : le plus important ce sont les racines !
- Vous voulez tout apporter, hein ? Impossible ! Il faut alors repérer les arbustes qui se sont marcottés de façon autonomes (un bébé arbuste pousse pas loin de son parent). Ces bébés sont d'ailleurs moins sujets au choc que les plants matures.
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Qui dit nouvelle maison dit nouvel aménagement paysager ! Cela est très excitant, mais habituellement ce n'est guère une priorité devant les boîtes à défaire et l'inscription des enfants à l'école à compléter... Il n'en demeure pas moins qu'en se promenant sur le terrain, des idées surgissent et surtout les premières observations sont primordiales : on voit très bien les problèmes à résoudre sur le terrain. Par exemple : une pente négative vers la maison, une thermopompe peu sexy, un arbuste planté trop près du solage, un sol compacté, etc.
Bref, c'est bon de prendre le temps de "vivre" son terrain afin de mieux planifier son réaménagement. Observer les zones d'ombre et de soleil, faire connaissance avec les végétaux déjà présents et encore une fois, laisser surgir les inspirations !
Seule une chose doit être faite dans le cas d'une mordue qui a déménagé des dizaines de plantes... C'est de les planter temporairement pour qu'elles survivent à l'hiver ! Dès la première semaine, avec l'aide d'une amie horticultrice, nous avons déloger une surpopulation de hostas ordinaires qui bordaient la clôture au fond de la cour. N'ayez crainte, nous ne les avons pas jetés. Nous les avons plutôt offerts à donner sur le bord de la rue et ils ont trouvé vite preneurs. Ayant le champ libre de hostas, nous avons ensuite transplanté de façon plus ou moins esthétique les vivaces et arbustes. Voilà une grosse étape de faite, comme on dit.
J'ai trouvé pratique d'avoir beaucoup de plantes en pots déjà. Elles se déménagent très bien et égayent rapidement l'environnement de la nouvelle maison. Ainsi si vous prévoyez déménager durant l'été, planifiez de mettre quelques cultures en pots au printemps. De même, si vous venez d'emménager en juin par exemple, vous pourriez miser sur de belles potées pour donner du pep à votre aménagement sans creuser un trou en pleine terre et le regretter !
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Louis, mon conjoint en 2009. L'homme qui a entretenu avec amour la dizaine d'arbres qui habitaient le terrain. |
Oui, bien sûr ! J'y ai vécu 10 années fantastiques.
C'était la première maison que mon amoureux et moi avons achetée.
C'est là que j'ai élevé mes 3 enfants en bas âge et 2 d'entre eux y sont nés.
C'est là-bas que le projet de blogue a démarré en 2008 ( le blogue a 10 ans, oui oui !).
C'est sur le terrain de la rue Morel que j'ai expérimenté avec l'horticulture au quotidien. C'est avec ce bagage que j'ai pu devenir celle que je suis aujourd'hui.
C'est à Salaberry-de-Valleyfield que je me suis enracinée le plus dans ma vie d'adulte avec une communauté et des amis exceptionnels.
Ma fille il y a 9 ans. |
Dernière prise de l'horticultrice sur son terrain à Salaberry-de-Valleyfield, juillet 2018. Photo par Lina Racine. |
Et maintenant, ayant bien regardé derrière mon épaule toutes ces riches années, je suis prête à vivre une nouvelle aventure !
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