Bouette, bouette et bouturer du sureau, c'est chouette


«Avril pluvieux, fait mai joyeux» que dit l'adage. Moi je dis, que je suis déjà joyeuse de ne plus voir la neige, même si le terrain est une grosse éponge de bouette! Je sais qu'il ne faut pas trop marcher sur une pelouse gorgée d'eau au printemps, mais c'est plus fort que moi, je veux espionner les pousses qui se frayent un chemin vers la lumière. La championne de tous les temps au jardin, c'est le crocus à fleurs mauves. Déjà les boutons floraux pointus sont présents. Bye bye hiver. Pour vrai.



Par ailleurs, narcisses et tulipes montrent des signes de vie. Cette année, nous aurons droit à un mini festival de tulipes: plus d'une centaine de bulbes des variétés 'Leo Visser' et 'Orange Princess' ont été plantés en novembre dernier, parfois les mains dans la neige... La première variété donnera une hâtive et grande fleur (jusqu'à 22 pouces de haut!) aux pétales magenta bordés de rose pâle tandis que la seconde sera tardive aux pétales doubles tangerine pour une allure de pivoine orangé. WOW!

Le terrain n'est pas encore à ce stade de beau festival comme les photos vous démontrent. Tout est brun, kaki ou foin. Malgré ce tableau où les bruns et ocres dominent,  je sais que déjà les organismes du sol digèrent la matière organique laissée en place sur les plates-bandes. C'est rassurant de savoir que des millions de petits travailleurs sont déjà au boulot pour les fleurs et les fruits futurs.

Le potager en façade. Toujours debout avec ses épis de fleurs fanés, c'est l'agastache fenouil.

***
Saviez-vous que le sureau se bouture aisément? Une bouture est une jeune pousse prélevée sur un plan mature et qui deviendra à son tour un plant à part entière.

Le temps très frais que nous connaissons est excellent pour bouturer le sureau, à ce qu'il paraît. Les racines se formeront plus rapidement que les feuilles émergeront au sommet de la bouture. Pour ma part, c'est la première fois que j'essaye la bouture de sureau du Canada (Sambucus canadensis). Je me suis inspirée d'une vidéo (ici) et de la démarche proposée par l''Encyclopédie du jardinage au Québec et au Canada.

DÉMARCHE

  1. Sur un sureau, on prélève des branches ayant l'épaisseur d'un crayon à celui du pouce de la main et d'une longueur de 20 à 30 cm.
  2. On ajuste la bouture en taillant de biais juste sous un oeil (là où émergeraient des feuilles) à la base et au-dessus d'un autre oeil au sommet. À partir d'un segment, on peut produire 2 ou 3 boutures.
  3. On fait un tranchée étroite sur notre terrain (chez moi, au fond de la cour sous un arbre) de la profondeur de la bêche ou de la pelle. On peut installer du sable ou de la vemiculite au fond de la tranchée (je ne suis pas fine, je ne l'ai pas fait...)
  4. On place nos boutures à la verticale en les distançant de 7 à 10 cm. On remet le sol et on enterre bien le premier oeil des boutures, au moins 5 cm au-dessus de l'oeil. Les jours qui suivent, la pluie se charge de bien arroser. On aime ça.
  5. Au printemps suivant, on peut transplanter les boutures vigoureuses dans des pots ou ailleurs au jardin. Les boutures plus frêles ou lentes resteront en place encore une autre année.

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