Comment être un jardinier riche... en plantes!

Quelle est la méthode secrète d'un jardin fourni en annuelles l'été tout en évitant de dépenser une fortune pour l'achat de ces plantes? Le bouturage!

Taro (Colocasia esculanta) avec ses belles feuilles violettes veinées de vert. Une fidèle amie qui passe l'été au chaud et profite de l'été dehors.
Une voisine me demande à chaque fin d'été si je vais rentrer TOUTES les plantes qu'elles voient en pots, en bacs, en balconnières sur notre terrain: je vois bien qu'elle paniquerait à l'idée de le faire! Je lui réponds que je les rentre presque toutes (elle panique). En effet, je tente d'hiberner le maximum d'annuelles afin de les réutiliser le printemps prochain. J'aimerais rentrer la population entière, mais il me faudrait une serre!
Dans les nouveaux bacs de patio réalisés par mon homme Louis,  j'ai usé de ruse pour dépenser le moins possible. J'ai divisé des plantes que j'avais: fougères tropicales, oxalis triangulaire (en pourpre), taro et papyrus, j'ai transplanté des cosmos qui s'étaient ressemés et j'ai semé des haricots grimpants. Seul achat, un coup de coeur pour une petite graminée qui aime se développer en longueur (lorsque ses tiges se couchent sur la terre, elle y fait aussitôt des racines). Elle s'appelle Stenotaphrum secundatum 'Variegatum'  et on la voit en premier plan.
Je rentre donc les plants complets préférés comme le romarin pour parfumer les plats mijotés, l'héliotrope pour ses fleurs vanillées, la géante aloès, mon papyrus qui survit à tout, etc. Malheureusement, je dois souvent réduire la grosseur de la motte de racines ou ne prendre que les plus petits plants. Je l'avoue, c'est une tâche qui m'exaspère.

Pour trouver un équilibre entre le plaisir de conserver des plantes annuelles et le besoin satisfaisant d'économiser, la solution est donc de prélever des bouts tendres de ces fidèles plantes, de les empoter, puis d'en prendre soin à l'intérieur. C'est ce qu'on appelle le bouturage.

Avec cette technique, non seulement le problème de rentrer toutes les plantes joufflues est partiellement résolu, mais j'ai aussi constaté que plusieurs d'entre elles survivaient mieux au choc: protégées dans leur cocon de plastique, les boutures s'inventent des racines à l'abri des courants d'air. Les grosses plantes, elles, souffrent plus ou moins du changement de climat et perdent évidemment quelques feuilles dans la maison.
Plectranthe en jaune (Plectranthus ciliatus 'Troys Gold') et coléus en violet.
Je bouture donc j'économise
Voici donc 5 plantes que j'ai bouturé en un clin d'oeil et que possédez probablement, si ce n'est pas votre voisin. Au printemps suivant, si vos plants ont bien profité, vous pourrez à nouveau faire des boutures à partir de ces plantes et ainsi obtenir des belles annuelles pour vraiment pas cher!

- Coléus
- Verveine citronnelle
- Plectranthe ciliée
- Tradescantia pallida 'Purpurea'

Verveine citronnelle (Aloysia triphylla), une herbe incontournable au jardin.
+ d'astuces pour éviter l'achat d'annuelles année après année:
  • Vérifiez si vos voisins jettent leur annuelles: récupérez géraniums, dahlias, cannas, et caetera!
  • Certaines annuelles dans vos potées fleuries sont vivaces. La gaura (Gaura lindheimeri) est une vivace dans ma zone de rusticité 5b et survit protégée dans la plate-bande. Certaines retombantes et lierres sont vivaces comme le lysimaque (Lysimacchia nummularia).  Déménagez-les en pleine terre, protégez-les de feuilles mortes, puis retrouvez-les au printemps pour composer vos potées d'annuelles.
  • Dans le même style, osez recourir aux services des vivaces bien implantées au jardin pour créer vos potées fleuries. Mini hosta au feuillage panaché, aster pour un feu d'artifice de fin d'été, origan doré, oeillet... La limite c'est vous qui l'imposez!
  • Laissez-les se ressemer. Cosmos, verveine de Buenos Aires et coquelicot sont parmi celles que je laisse se ressemer dans le jardin. On peut les laisser échapper leurs graines à l'endroit de croissance ou les disperser aux endroits désirés.
    Verveine de Buenos Aires. Légèreté et pollinisateurs contentés assurés.
  • Conservez vos rhizomes de cannas, vos tubercules de bégonias tubéreux et de dahlias. Cliquez sur celui qui vous intéresse pour connaître la marche à suivre. Si vous lisez l'anglais, il faut absolument aller voir du côté de l'article Digging and Dividing Dahlias de Matt Mattus.
  • Récoltez les semences. Simple comme bonjour avec les capucines et les calendulas. On recueille les graines lorsqu'elles sont brunes et sèches, on les met dans des enveloppes ou des pots bien identifiés (nom et année de récolte), puis on garde au frais et à l'abri de la lumière.
    Graines de calendula prêtes à être récoltées.
    Capucines comme des mandarines.

Commentaires

  1. Bonjour Jasmine, je suis aussi jardinier au Québec.

    Bravo pour votre blog ;)

    Je vous propose mon site pour vos références.

    http://www.jardinage-quebec.com

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. Bonjour Pascal. Merci du passage et du lien bien intéressant :) Au plaisir!

      Effacer

Publier un commentaire

J'adore vous lire!

Messages les plus consultés de ce blogue

Au coeur de l'été, une boisson rafraîchissante

Où acheter ses semences sur Internet ?

Les meilleurs catalogues de semences (version papier) à consulter

Que faire avec les feuilles de lavande?

Qu'ont en commun les oeufs, les bananes et le café?

Arracher des pissenlits, une guerre enrichissante

Une cabane dans un arbre...pour les grands !

Comment semer des glands de chênes + un texte inspirant de Robert Poupart, un semeur d'arbres

Faire pousser des tomates à l'envers: le bricolage

Mon ail a la teigne!