Adoptez l'indigène cet été!

Voici un article paru orignalement dans le Journal Verdure, volume XXXIII, No juin 2016, de l'organisme Crivert. En vous souhaitant de belles découvertes!


Elles sont autour de vous, discrètes ou flamboyantes.  Elles sont l’habitat exclusif du monarque ; elles produisent le sirop tant attendu de nos printemps ; leur abondante présence a donné leur nom à Chicago et le jus extrait de leurs tiges soigne les affections mineures de l’herbe à puce. Ce sont l’asclépiade commune, l’érable à sucre, l’ail des bois et l’impatiente du cap. Toutes des plantes indigènes !

Dans une cour d'école, l'onagre bisannuelle (Oenothera biennis), une indigène pleine d'utilités. Par Jasmine Kabuya Racine.
Cet été, faites plus ample connaissance avec elles et pourquoi pas, adoptez-les au jardin. Mais d’abord, qu’est-ce qui distingue une plante indigène de celle naturalisée et que signifie plante sauvage? La plante indigène est celle qui est présente dans une zone donnée (au Québec par exemple) avant la colonisation européenne. Le sont l’onagre bisannuelle, la verge d’or et l’achillée mille-feuilles.
Trèfle alsike ( Trifolium hybridum), une plante naturalisée. Par Jasmine Kabuya Racine.
La plante naturalisée a été introduite de façon accidentelle ou volontaire. Cette dernière s’est adaptée à son milieu, se comporte telle une indigène et se reproduit dans son nouveau milieu sans aide. Le trèfle blanc a été volontairement apporté comme plante fourragère alors que l’anthrisque des bois aurait été introduite par inadvertance. Plantain, bourse-à-pasteur et salicaire font également partie des naturalisées.  Finalement, les plantes sauvages incluent les indigènes et les naturalisées !
L'asclépias de Syrie (Asclépias syriaca) est beaucoup moins mauvaise herbe depuis qu'on reconnaît son importance comme place nectarifère et la valeur de ses aigrettes comme rembourrage. 
Ainsi donc, depuis quelques années les plantes indigènes se voient récompenser d’un engouement tout neuf pour plusieurs raisons. Elles sont rustiques, fiables, nécessitent peu de soins et sont d’habitude magnifiques. De plus, leur présence contribue à augmenter la biodiversité : elles offrent souvent nourriture, lieu de reproduction et habitat à la faune.

Afin de voir une plante indigène s’épanouir en santé dans votre jardin, retenez ceci « la bonne plante au bon endroit» : sachez offrir les conditions idéales à l’espèce choisie pour la voir vivre en santé sans besoin d’intervention à tout moment!

6 plantes à découvrir

Tirailla cordifolia  sous l'ombre légère d'une épinette. Par Jasmine Kabuya Racine.
Tiarelle à feuilles en cœur (Tiarella cordifolia: admirable couvre-sol qui pousse rapidement dans un sol humifère et frais. Supporte sols acides. Ses feuilles ressemblent à celles de l’érable et possède une couleur chartreuse au printemps. Des épis blancs crème apparaissent en mai et la fait passer de 15 à 30 cm de haut. Ombre/Mi-ombre
Myrica gale dans son élément naturel. Par Jasmine Kabuya Racine.
Myrique baumier (Myrica gale) : surnommé bois sent-bon, il borde les rivières et les lacs, donc intéressant pour la revitalisation des berges. L’arbuste mesure 1m de haut par autant de large et il est très rustique (2a ). Son fruit est une drupe résineuse. On met ses feuilles dans le linge pour éloigner les insectes. Les racines portent des nodosités comme celles des légumineuses. Soleil/ Mi-ombre.
Aronia melanocarpa vu en ville. Par Jasmine Kabuya Racine.
Aronie noire (Aronia melanocarpa: cet arbuste rustique de 1 à 2 m de haut par 1,5 m de large, produit des fleurs blanches en mai et juin. S’ensuivent des petits fruits noirs et savoureux appréciés autant par les humains que les oiseaux. Son feuillage rougit puissamment à l’automne. Recommandé pour les bandes riveraines. Soleil.

La chevelure du Sporobolus heterolepsis flattée par le vent. Par Jasmine Kabuya Racine.
Sporobole à glumes inégales (Sporobolus heterolepsis: on aime le look cool et détendu de cette graminée. C’est une jolie fontaine de feuillage fin et long qui devient doré à l’automne. Des fleurs apparaissent en juillet et août et dégagent un subtil parfum de coriandre. Ses dimensions sont modestes, 20 à 60 cm de haut par 60 cm de large. Bien installée, elle tolère les sols secs. Idéale pour la culture en pot et les prairies sauvages. Soleil/Mi-ombre.
En boutons l'Eutrochium maculatum. Par Jasmine Kabuya Racine.
Eupatoire maculée (Eutrochium maculatum: cette majestueuse vivace révèle tous ses charmes à la fin de l’été avec sa floraison rose qui attire les papillons. Haute jusqu’à 1,25m, on la plante en massif dans un sol humide en prenant soin d’ajouter des plantes pour cacher sa base un peu dégarnie. Cette plante médicinale est de culture facile. Soleil/Mi-ombre
Le jaune lumineux de Rudbeckia hirta à la fin de l'été. Par Jasmine Kabuya Racine.
Rudbeckie hérissée (Rudbeckia hirta: il est bon de compter sur la floraison joyeusement jaune de cette vivace de courte durée qui reviendra se ressemer juste ce qu’il faut au jardin. Elle attire les papillons au mois de juillet et août, supporte les sols pauvres et secs. Sa culture en pot ou dans la plate-bande se fait sans chichi. Elle mesure de 30 à 90 cm de haut par 45 cm de large. Soleil/Mi-ombre/Ombre.

Où se les procurer ?
Faites la demande à votre pépinière favorite ou commandez en ligne à celles-ci :

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