Se plier au prince-temps
Printemps très frais, incertain, capricieux (peut-être le sommes-nous plus que lui?), cela n'empêche pas les végétaux de reconquérir nos paysages. C'est un délice de retrouver cette autre «pièce» qu'est le jardin et je crois ne jamais m'en lasser. Je sors souvent dehors avec mes enfants et j'en profite pour me plier pour sentir les épices de la terre, voir de près les petites beautés qui en surgissent ou semer de la moutarde japonaise et des radis...
Anemone blanda 'White Splendour' en bouton. |
Anemone blanda 'White Splendour' à peine ouverte. Minuscule, on la remarque tout de même grâce à la pureté de sa fleur que le sol met en valeur. |
Comme des doigts qui sortent de terre. Hostas. |
Des provisions d'ail en devenir. |
Intrigantes feuilles gaufrées violacées. Voici l'agastache fenouil. Il suffit de frotter les feuilles et de humer pour être convaincue de la personne. |
Narcissus ou narcisse. Ne l'appelez plus jonquille! Ce n'est pas elle, mais plutôt l'autre. |
Du soleil dans l'oeil. |
J'ai osé utiliser le feuillage d'un miscanthus comme paillis. J'ai retiré l'extrémité des tiges et j'ai disposé le restant grossièrement coupé sur le sentier à proximité. |
Cette année, je teste la paille sur les espaces cultivés pour les plantes comestibles qu'auparavant je laissais sans protection durant la saison de culture. La semaine passée, j'ai appliqué un engrais granulaire naturel et avec la fourche-bêche je l'ai incorporé tout en aérant le sol légèrement. L'automne passé, certains endroits ont bénéficié d'un apport de compost de feuilles.
Pour faire mes semis printaniers extérieurs (mizuna, radis, betteraves, bettes à cardes, pois mange-tout, épinards, mâche, etc.), j'ai tout simplement dégagé la paille pour mettre à nu les rangs. Croquer la première verdure est toujours excitant. En attendant, je goûte la ciboulette et je compte bien blanchir quelques feuilles de pissenlit sous un pot pour enrichir mes salades.
Printemps, je te prends comme tu es!
Dans moins de 2 semaines, je donnerai ma toute première conférence! Elle aura lieu le 14 mai, à 19 h, à Huntingdon dans la salle culturelle et communautaire Alfred-Langevin. On y jasera de la création et de l'entretien d'un potager généreux. Pour plus de détails, voir le site Facebook du Regroupement Jeunesse rurale en forme du Haut-Saint-Laurent.
Ah Jasmine, que je te comprends. Je suis moi-même dehors à chaque fois qu'il y a une éclaircie, à pousser les feuilles, à tâter la terre pour savoir si telle plante arrive bientôt, à regarder combien de millimètres a pris ma jeune clématite depuis la veille, etc.
RépondreEffacerTu m'as rappelé la senteur de la feuille d'agastache alors du coup je suis ressorti m'en rendre compte par moi-même...
C'est la sève qui monte. On est comme ça, les jardiniers !
Nicolas, comme je suis contente que nous faisions partie de la même secte!!! Faire mes petites rondes, c'est comme méditer. Ça me décroche de mes pensées. Bon, pour un temps jusqu'à ce que les «je dois diviser ça», «je devrais déplacer celui-ci» refassent surface!
EffacerAlors, tu es allé prendre une grande snif d'agastache? Moi qui ne suis pas très aimante de la réglisse, j'aime pourtant bien l'odeur chaude que dégage cette plante.
Bon printemps enfin mon cher!
Cet après-midi, j'ai eu le temps de semer des pois King Tut et Serpette Guilloteaux. Déjà germés et en train d'émerger de terre, mes pois Monk et Amish Snap. J'attends impatiemment de voir les gourganes Baie Saint-Paul, semées la semaine dernière, en même temps que mes pois Charlevoix. Tout çà à venir en photos!!! L'ail éléphant et l'ail Music sont en pleine forme, les poireaux d'Hiver St-Victor magnifiquement bleus! C'est très encourageant malgré les nuages. Aussi, j'ai sorti mon figuier et je l'ai installé à l'ombre, sous les cèdres, afin qu'il s'acclimate. Oui, la sève de la vie coule à flot pour les jardiniers!!
RépondreEffacerSalut Louise!
EffacerBravo pour tous ces semis! Tu auras une avalanche de pois sous peu! La pluie est bienfaisante pour nos cultures au moins. Le figuier sorti! Ah! Dolce vita.
Vous avez raison tous les deux, la vie coule comme une sève dans nos corps et c'est fabuleux. Etre jardinier d'un petit espace comme d'un grand est un privilège merveilleux qui nous plante le corps dans la terre.