Les fruits des autres
L'avantage d'habiter un quartier depuis quelques années est de connaître assez bien ses voisins et par conséquent, de se sentir assez à l'aise pour leur demander si on peut récolter les fruits de leurs arbres!
En effet, bon nombre de personnes possèdent des arbres fruitiers auxquels ils accordent le minimum de soin. Les fruits mûrs tombent au sol et sont laissés souvent à eux-mêmes. J'y vois une manne extraordinaire et cette année j'ai entrepris de faire le tour du voisinage pour faire cueillette en famille!
J'ai commencé chez André et Nicole. Ils possèdent un prunier, un pommier et un poirier. André a haussé les épaules quand je lui ai demandé si je pouvais ramasser les fruits de leur prunier " Prends ce que tu veux. Je garde une partie des fruits pour un ami chasseur. Sinon, on ramasse pas tout." Les enfants m'ont aidée à sélectionner les prunes bleues tombées encore belles. Il fallait s'attendre à trouver quelques vers. Un petit vers par prune, parfois non. J'en ai fait une confiture de prunes à la menthe, une recette toute simple et délicieuse tirée du magazine Châtelaine.
Notre récolte de poires (Pyrus sp.) |
Hier, c'était les poires de M. Lee, le propriétaire d'un dépanneur et de deux poiriers. "Oui, oui, prend comme tu veux", m'a-t-il lorsque je lui ai demandé si ça dérangeait que nous prenions quelques fruits. Là, c'était plus délicat puisque certaines poires au sol dont la chair était accessible avaient attiré abeilles et bourdons. Il fallait regarder où poser le pied, que je me suis fait piquer d'ailleurs! Sinon, ce fut une belle récolte de poires non traitées incroyablement lisses et sucrées.
D'ailleurs, plusieurs initiatives reliées à la cueillette de fruits sur des terrains privés ont vu le jour au Canada. Fruit Tree Project et Not Far From The Tree sont de ces organismes qui rassemblent des cueilleurs bénévoles qui ramassent les fruits dont les propriétaires veulent bien partager. Les récoltes de ces fruits, qui auraient autrement pourris au sol, sont ensuite données en partie à des banques alimentaires ou des cuisines collectives. Quelle idée géniale!
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Les tomates abondent au jardin et j'imagine dans le vôtre aussi! La tomate 'Orange Minsk' est un vrai délice, notre classique 'Galina' rend tout enfant heureux et la 'Black Cherry' est un bonbon. J'ai même surpris mon dernier en train de croquer une tomate 'Forme de Coeur' encore sur le plant! Ça rend une mère jardinière très fière!
Salut Jasmine!
RépondreEffacerContente de voir que tu as osé demander à tes voisins pour les fruitiers.
Je crois que c'est par ce genre de geste qu'on fini par faire changer des mentalités face à notre rapport à la nourriture!
Ça passe pas juste par ce qu'on cultive, mais la redécouverte de ce qui est déjà présent et qu'on ne regarde pas ou ne considère pas.
Merci beau billet :)
Merci Manon!
EffacerIl me semble avoir lu sur ton blogue que tu avais "osé" demander à un propriétaire si tu pouvais cueillir sa géante rhubarbe!
Oui, il faut regarder autour de soi: il y a une réelle abondance de nourriture qui pousse par elle-même et qu'il faut prendre la peine de découvrir et de ramasser!
oui, oui Jasmine pour la rhubarbe j'ai osé arrêter chez un pure inconnu pour demander ça!
EffacerJ'ai bien planté de la rhubarbe chez moi, mais elle est encore très petite pour une production de conserve... et oui des gens avec des énorme talle de rhubarbe il y en a beaucoup par chez nous :)
Mais quelle bonne idée! D'autant plus que bien souvent, les propriétaires doivent s'astreindre à ramasser les fruits au sol pour les jeter, s'ils en ont moins à ramasser, c'est déjà bien. Et quelqu'un qui le veut bien peut aussi tout récolter et jeter ce qui n'est pas bon au compost pour enrichir son propre jardin!
RépondreEffacerEn guise de cadeau, j'offrirais en échange un pot de confitures maison à partir de ses fruits hi hi. 8p
J'aimerais tellement avoir un poirier dans mon jardin! J'adore ce fruit.
Belles récoltes que tu as et quel apprentissage de partage pour les enfants. 8)
Bonjour Vert Nature!
EffacerOui, il n'y a que des avantages à récolter chez les autres!
J'ai pensé aussi au pot de confiture! Seulement, il me faudrait de bonnes cueillettes. Jusqu'à maintenant, j'ai ramassé de petits paniers de fruits...
Poirier aussi j'adopterais. Et les cerises et les camérisiers...
Bonjour Jasmine,
RépondreEffacerMerci pour ce billet ! Cette idée de partage des fruits est plus qu'intéressante et mériterait d'être davantage développée en ces temps de crise. Il faut simplement "oser" s'ouvrir aux autres !
Quand je vois le long trajet que font les fruits pour arriver jusqu'à nous (en grande surface, chez le primeur) et qu'en même temps, le figuier de mon voisin est plein à craquer de figues bien mûres, même pas ramassées et qui ne demandent qu'à l'être, je suis forcément triste en pensant au gâchis et au-delà, à toutes ces familles sans gros revenus qui pourraient en profiter.
Bonjour Bruno,
EffacerÀ voir les réactions à ce billet, je constate que nous sommes plusieurs à remarquer ces fruitiers abondants autour de soi!
N'hésitez pas! Allez cueillir des figues chez votre voisin
A Montréal, c'est l'organisme Les Fruits Défendus qui met en relation les proprios d'arbres et des cueuilleurs (http://lesfruitsdefendus.wordpress.com/). Je les ai rencontrés à l'école d'été en agriculture urbaine lorsque nous avons présenté nos projets respectifs. De belles personnes pour une super initiative.
RépondreEffacerNicolas... ton commentaire tombe à point puisque j'avais vu le lien de ton ami vers ce groupe! Je voulais mettre à jour mon billet suite à leur découverte. Merci pour cet ajout!
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