Des tomates au lait et autres nouvelles


Durant sa conférence donnée au mois d'avril passé à la marina de Salaberry-de-Valleyfield, la potagère Manon Collard révélait une de ses astuces pour des tomates combatives et productives: les asperger de lait! Elle préconisait ce traitement qui consiste à vaporiser du lait écrémé dilué sur le feuillage des tomates (une partie de lait dans dix parties d'eau). D'autres sources confirment que ce traitement empêcherait le développement de l'oïdium, maladie fongique s'attaquant aux tomates, mais aussi aux concombres. Le lait renforcerait les défenses immunitaires des plantes grâce au calcium, comme je le mentionnais dans ce billet. Il est important d'utiliser du lait écrémé ou même du petit lait, car l'application de lait plus gras provoquerait de mauvaises odeurs. Manon Collard préconisait deux applications en juillet; d'autres jardiniers le font une fois semaine. À vous de tester...
Ici, la passionnée à l'action!
Quelques minutes après ces photos,
j'ai toutefois troqué mon vaporisateur par un arrosoir après que le premier ait rendu l'âme!

***
Plantcatching. Je l'ai essayé et je l'ai adopté! Le processus de don est réellement simple et j'ai bien hâte que mes voisins l'essayent, question d'avoir des plantes disponibles dans mon coin! Il est vrai que dans le quartier où j'habite, St-Timothée, les résidents se connaissent, se saluent, partagent beaucoup entre eux. Et les semences ou les plantes font couramment partie des dons; mon jardin en témoigne! Plantcatching s'avère donc une façon d'élargir notre cercle de dons. Pour ma part, j'ai donné un plant de tomate 'White Queen'. Posée près des cases postaux, la plante n'a pas pris plusieurs heures avant de trouver preneur! Le preneur ou la preneuse n'a pas émis de commentaire via le site, mais je voulais au moins faire connaître le site aux voisins et comme je le mentionnais plus haut, tester la démarche.

Nicolas Cadilhac, l'initiateur de ce projet, et moi avons échangé sur le bilan de Plantcatching. En date de la mi-juin, c'était 163 donations qui avaient été faites. La plus grande donation était une viorne de 3m et la plus nombreuse 13 géraniums... Québec et Montréal sont les deux principales villes où le projet fonctionne, mais des résidents de la Belgique et de villes en bordure de Los Angeles et de Vancouver ont également fait des dons! M. Cadilhac reste toujours ouvert aux améliorations: si vous avez testé Plantcatching et que vous avez des suggestions en tête, faites lui s'en part. Samedi passé, on a parlé du site dans La Presse (lisez l'article ici); une belle explosion de visites s'en est suivie. Allez, essayez pour voir!

***
Aménager un potager semble est la toute dernière tendance, surtout en ville! L'émission le Fermier urbain animée par Ricardo démontre bien à quel point nous sommes sur une belle lancée. Toutefois, il semble qu'ailleurs dans la belle province, ce ne soit pas toujours vu d'un bon oeil! C'est ce qu'a constaté le couple Josée et Michel (le Père Michel) lorsqu'ils ont arraché la pelouse de leur façade pour la remplacer complètement par un potager!
Le potager en façade! Réalisé par Josée et Michel, deux Drummondvillois. Image tirée de leur site www.lepotagerurbain.com
À mon avis, le résultat est magnifique, mais pour d'autres, cette rupture avec la monotone pelouse peut être effrayante... Le couple a reçu beaucoup de compliments en personne, mais surtout via les réseaux sociaux. L'audacieux potager fait présentement le tour du monde en photos! Néanmoins, il semble que certains élus et résidents de Drummondville n'apprécient pas trop de voir cette abondance de beaux légumes et de fruits sur une devanture. La ville a d'ailleurs adopté récemment de nouveaux règlements concernant l'urbanisme et touchant par conséquent l'aménagement et les fonctions résidentielles. On déduit donc de ce nouveau règlement qu'il sera dorénavant interdit d'aménager un potager en façade et sur la cour avant secondaire! Le couple déplore ouvertement cette initiative qui va a l'encontre du développement durable que la ville embrasse pourtant. Je vous invite à suivre leurs péripéties sur leur site le Potager urbain et à les appuyer si vous vous sentez concernés!

Pour signer leur pétition, cliquez ici.

Michel, un jardinier convaincu des bienfaits de la culture d'un potager où que ce soit! Image tirée de leur site www.lepotagerurbain.com

Commentaires

  1. M'est avis que ça prend des gens plutôt superficiels et irréfléchis pour s'offusquer de voir un potager à l'avant, particulièrement celui-là, dont le design ferait rougir n'importe quelle pelouse!! Il y a sur le site du Potager Urbain un lien vers une pétition en ligne pour contester le règlement municipal. Ça ne prend que quelques minutes...

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    1. Merci Marie-C pour ce commentaire. J'ai en effet ajouté le lien vers la pétition.

      Il serait intéressant de savoir pourquoi les élus ont choisi d'abolir le potager en façade et sur le côté des résidences. Est-ce l'esthétisme? Si oui, comme tu dis, celui de Josée et Michel ne serait pas problématique.

      Est-ce sinon l'absence d'une bande de pelouse? Il serait étonnant alors d'exiger à des citoyens de remettre un couvert gazonné au lieu de choux et d'alyssums, tout aussi beaux et bien plus utiles.

      Est-ce au nom de l'uniformité? Dans ce cas, pourquoi ne pas faire des maisons toutes pareilles, avoir toutes les mêmes plantes, toutes les mêmes autos!

      Oui, je crois qu'on aimerait entendre leurs arguments!

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  2. Merci Jasmine, pour tout ce lot de petits et grands potins horticoles. Je viens d'aller signer la pétition en question. Là où je suis étonnée par rapport à la réaction de l'administration de Drummondville, c'est le fait que cette ville est une des premières au Québec à avoir complété la démarche Municipalité Amie des Aînés (MADA), adapté du concept Villes amies des aînés lancé par l'Organisation mondiale de la santé vers les années 1997. Importé au Québec, cette démarche vise à établir les besoins prioritaires en lien avec la santé des aînés, regroupés sous 8 thèmes précis, le tout dans une démarche écologique (qui tient compte de l'environnement physique et social). Que l'on soit aîné ou pas, jardiner comporte tant de bienfaits, quel que soit l'endroit -évidemment, en autant que l'on n'aille pas installer sur jardin sur le terrain du voisin !- et il y a eu tant d'études de par le monde qui démontrent les bienfaits sur le plan physique, émotif, spirituel etc., que je n'arrive toujours pas à m'expliquer rationnellement la mise en place de ce règlement. Ca me semble incohérent et quelque peu contradictoire.

    Ca me donne envie de dire "occupons nos terrains"....! :)
    Je souhaite de tout coeur que Michel fasse entendre encore davantage sa voix et que nous ajoutions les nôtres. Bonne chance!

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    1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    2. AH! Merci pour cette information chère Lina!
      Michel, m'a informée qu'il avait lu ton commentaire et qu'il était impressionné!

      Il semble que la ville en cherchant un règlement uniformisant les aménagements enlève la possibilité à certains de jouir d'un potager. C'est quelque peu contradictoire!

      Oui, occupons nos terrains!

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  3. Mes surplus de plantes je les ai donner à mes collègues de l'école et a mes voisines (tomates, poivrons, cerises de terre) et Tout le monde fut bien heureux!!!
    Je me deamande de koi mes plantes ont l'air hahahaha...On s'attache!!

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    1. Bonjour Caro,
      Vive le partage de plantes! Il est vrai qu'on s'attache à ce qu'on cultive, mais c'est si bon de faire des heureux!
      À bientôt!

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  4. Allo Jasmine, j'avoue que ce potager est hyper beau! Ma seule inquiétude serait de savoir si ça diminue la valeur d'une maison ou ça l'augmente!

    Est-ce que les proprios ne font pas figure d'originaux? L'originalité n'est pas toujours bienvenue, surtout si ça fait en sorte que les voisins n'apprécient peut-être pas le principe de différence... En tout cas, c'est bien mieux un potager que quelqu'un qui n'entretient pas son terrain ... et en plus ça doit être drôlement bon à déguster!

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    1. Bonjour Rachel!
      Bonne question sur la valeur ajoutée ou diminuée d'un tel aménagement... Cela dépend bien sûr des futurs proprios, mais aussi du moment de la vente... Peut-être que dans 10 ans, des gens seraient prêts à payer pour un jardin où on n'a qu'à semer des légumes pour en profiter, sans l'inconvénient d'avoir à préparer le terrain et à monter les structures...

      Merci de ton passage!

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  5. Mais ... Il est vraiment génial ce blog ! Je sent que je vais souvent le visiter.
    très bonne continuation

    http://lagraineindocile.blogspace.fr/

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