Débrancher les gouttières
En février dernier, j'écrivais un billet concernant la gestion des eaux pluviales sur notre terrain. C'était sans savoir que la ville de Salaberry-de-Valleyfield voulait l'automne suivant adopter une nouvelle réglementation concernant le débranchement des gouttières!
Dans ce billet, je parlais de l'agacement que nous causait une de nos gouttières (voir la photo ci-haut): celle située près du stationnement déverse l'eau de pluie directement sur celui-ci et évidemment, l'eau suit sa course jusqu'à la rue, course qui se poursuit à l'égout et qui aboutit à l'usine de traitement des eaux. Le coût environnemental et municipal de cette façon de gérer l'eau pluviale est élevé: l'eau qui ruisselle sur les surfaces imperméables transporte des polluants qui iront soit nuire aux cours d'eau, soit surcharger le réseau d'égouts pluviaux. Débrancher ses gouttières permet donc de traiter les eaux pluviales via notre environnement immédiat (sol et plantes) ou de récupérer cette ressource à des fins d'arrosage.
La nouvelle réglementation permettra de régler un problème majeur avec un minimum de moyens. La ville exigera donc à tous ses citoyens (les propriétaires de commerces également) soit de faire dévier l'eau de pluie vers le sol (en l'éloignant bien sûr des fondations de l'immeuble) ou d'intercepter l'eau par le biais d'un récupérateur de pluie.
Si on est prêt à se lancer dans des projets plus sophistiqués on peut penser à concevoir un jardin de pluie ou même à troquer son stationnement asphalté pour un stationnement ayant moins d'impacts négatifs que l'asphalte (l'émission La vie en vert a dédié un reportage sur les choix de stationnements écologiques).
Si on est prêt à se lancer dans des projets plus sophistiqués on peut penser à concevoir un jardin de pluie ou même à troquer son stationnement asphalté pour un stationnement ayant moins d'impacts négatifs que l'asphalte (l'émission La vie en vert a dédié un reportage sur les choix de stationnements écologiques).
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La coupure volontaire en eau potable durant la nuit du 18 juillet et la période de sécheresse qui sévit depuis plusieurs jours nous oblige également à nous observer en tant que grands consommateurs d'eau : nous, Canadiens, sommes les deuxièmes plus grands consommateurs d'eau potable au monde! Toutefois, j'ai été agréablement surprise de voir qu'autour de chez nous, personne n'arrosait la pelouse. Il y a de ça quelques années, il était commun d'observer des gens arroser sans scrupule leur pelouse en temps de canicule (on se rappelle aussi qu'il y avait pire, les arroseurs d'asphalte!) Maintenant, beaucoup comprennent qu'une pelouse bien installée entre en dormance par temps chaud et sec et que dès que les pluies seront abondantes, la pelouse aura tôt fait de verdir à nouveau.
Pelouse assoiffée...
- Oubliez de tondre!: la pelouse a rarement besoin d'être tondue lors de sécheresse. On ne coupe pas l'herbe en dessous de 6,5 cm afin qu'elle retienne son eau.
- Arrosez moins souvent, mais en profondeur: vaut mieux arroser bien profondément le sol une fois ou deux par semaine plutôt que d'arroser peu et plusieurs fois. Les plantes développeront un système racinaire plus étendu et plus performant pour aller puiser de l'eau si on arrose en profondeur.
- Plantez par temps humide: cela semble évident et pourtant... Il n'est vraiment pas idéal de planter pendant un période de sécheresse. De plus, on risque de perdre nos végétaux. Si on n'a pas le choix, on ajoute beaucoup de compost à la fosse de plantation (à moins que la plante n'en exige pas du tout) et on veille à arroser adéquatement.
- Paillez ou couvrez: c'est bien à la mode d'ajouter du paillis sous les plantes et pour cause! On réduit de beaucoup les pertes d'eau. Toutefois, on empêche quelque peu la propagation de certaines vivaces. Pour ma part, j'aime bien utiliser des plantes couvre-sol, car elles donnent un air plus naturel au jardin et cela coûte moins cher à long terme. Si on peut, on fabrique soi-même son paillis à l'aide de nos branches coupées (on paye pour les faire réduire en copeaux) ou on demande à une entreprise d'élagage de nous donner ses résidus de coupe (vérifier que les arbres qui ont été coupés n'étaient pas malades).
- Observez!: en période de sécheresse, on observe les plantes qui performent le plus aux endroits problématiques. Les annuelles qu'on a choisi requièrent beaucoup d'eau? On note pour l'été suivant de veiller à sélectionner soit des vivaces qui ne craignent pas la chaleur (thyms, échinops, chardons bleus, sédums, hémérocalles, népétas, arméries, bétoines, etc.), soit d'opter pour des annuelles tenaces (agastache, verveine de Buenos Aires, sauges, oeillets etc.).
Ici, sauge, agastache et bétoine adorent le soleil ardent et
le sol très drainé en bordure du sentier de pavé et du stationnement.
Photo par Jasmine Kabuya Racine.
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