Promenade tropicale au Marie Selby Botanical Gardens
Le temps frais que nous avons connu en Floride ne nous a pas empêchées de visiter un petit bijou de Sarasota : le Marie Selby Botanical Gardens. Accompagnée de ma belle-mère et de ma fille, j'ai parcouru avec ravissement cet endroit qui regroupe pas moins de 20 000 plantes provenant d'environ 6000 espèces et réparties sur un terrain de 13 acres. Le jardin est reconnu pour détenir l'une des plus riches collections du monde de plantes épiphytes où abondent les broméliacées et les orchidées. Il faut dire que le site acheté par le couple Selby dans les années 1920 est particulièrement beau : le terrain est situé entre la Sarasota Bay et le Hudson Bayou. On devine que Marie Selby était une femme simple et passionnée de nature puisque son jardin est aussi agréable au néophyte, qui peut prendre plaisir à s'y promener seulement, et au maniaque de plantes qui peut admirer des spécimens inusités.
Comme vous le constaterez, j'ai peu de photos des serres : leur visite s'est fait en fin de journée ce qui signifie moins de lumière naturelle et le flash, je trouve que ça tue la beauté des plantes !
Un bambou "branché", le Bambusa vulgaris 'Vittata' (Painted bamboo, Golden Hawaiian Bamboo). Malheureusement, la photo ne suggère pas sa grandeur : plus de 35 pieds !
Dès que ma fille a vu cet arbre aux racines serpentantes, elle a été attirée comme une mouche dans un piège! Un véritable terrain de jeu où il a été difficile de l'en sortir! Ce Ficus macrophylla (Moreton Bay Fig) étire ses racines ainsi pour atteindre sa nourriture puisque le milieu d'où il provient, c'est-à-dire la forêt tropicale humide australienne, possède certes un sol riche, mais très mince. Pouvant atteindre facilement 60 mètres de haut, l'arbre produit également des racines aériennes qui l'aideront à le soutenir. Si la graine de ce Ficus germe sur un arbre-hôte, la plante se développera tout autour de celui-ci jusqu'à l'étouffer : on le surnomme à juste titre le figuier étrangleur.
La première fois que je vois une variété panachée d'hibiscus. Originale, mais il possède un air maladif, à mon avis.
Un Kalanchoe tubiflora (Chandelier plant) originaire du Madagascar.
Une jolie ligne de couleur sous les palmiers dessinée par un mélange d'impatiens violets et orangés. Effet surréaliste assuré.
Un nuage de Leucophyllum frustescens (Texas Sage) de la famille des Scrophulariacées. Une plante originaire du sud-ouest des États-Unis et du nord du Mexique. La floraison mauve point entre juin et novembre.
Quel arbre étrange! De loin, on voit peu la "méchante" écorce du Ceiba speciosa (anciennement Chorisia speciosa ou en anglais le Silk floss tree) : c'est que le tronc est couvert de grosses épines dures. On le surnomme dans ses pays d'origines en Amérique du Sud palo borracho ou l'arbre soûl, car la forme du tronc rappelle une bouteille, tout comme le baobab, dont il est le cousin. Il est utilisé comme arbre d'alignement dans les rues et il affiche de grandes fleurs crème-rosé semblables à celles de l'hibiscus. Sa jeune écorce est souvent verte: il peut ainsi faire de la photosynthèse lorsque les feuilles sont absentes de sa parure.
Avant d'aller en Floride, je n'avais jamais vu d'aussi gros Bois de Cerf ou Platycerium bifurcatum (Staghorn Fern). Cette fougère originaire de la côte est australienne et du sud-ouest de l'Asie pousse sur le tronc des arbres grâce à une "ventouse" d'où surgissent des frondes vertes : les spores surgiront sur le dessous et à l'extrémité de ces frondes. Ici la variété admirée est la 'Netherlands' et elle est suspendue au Ceiba.
Un Dioon mejiae. Cette plante préhistorique faisant partie des cycadales (ordre des gymnospermes) est originaire du Nicaragua et de l'Honduras où on la surnomme 'oreille sacrée'.
Si vous êtes allés dans le sud au moins une fois dans votre vie, vous reconnaissez cet enchevêtrement de racines caractéristiques des palétuviers. Ces végétaux poussent dans un écosystème qu'on appelle mangrove, dans une zone spécifique où il y a balancement des marées. Ces végétaux doivent non seulement supporter d'être régulièrement noyés mais également, ils doivent composer avec des eaux salines. Certaines espèces se sont donc adaptées en filtrant l'eau à partir des racines tout en délaissant le sel ; d'autres sécrètent le sel par les feuilles et laissent à la pluie le soin de les nettoyer du résidu. Ces écosystèmes sont infiniment précieux : ils abritent plusieurs petites espèces marines qui deviendront de la nourriture pour les poissons, les crabes, les crevettes et les huîtres, sans parler qu'ils stabilisent les bords de l'eau.
Une petite fille sous une cascade de Dischidia 'Geri'.
Quel magnifique palmier ce Wodyetia bifurcata (Foxtail Palm). Mon homme n'a eu que des compliments à faire à cet arbre endémique d'Australie et il n'est pas le seul puisque beaucoup considèrent qu'il est LE palmier ornemental.
Voilà une belle variété de tagètes! Ici, le soleil semble s'être fait capturé par la fleur de la Tagetes lemmonii (Sweet-scented marigold).
Odontonema cuspidatum (Firespike)
Une talle de Serenoa repens (Blue Saw Palmetto).
Corbeille originale d'où retombent la fameuse Tillandsia. Cette épiphyte est très courante à Sarasota.
WOW! Je veux un Brugmansia comme celui-là!
Voici un beau bassin d'eau qu'on rêverait tous d'avoir!
Cette fougère en arbre nous faisait comme un parasol. Son petit nom latin : Sphaeropteris cooperi. Origine : australienne.
Nous avons terminé notre visite par les serres. Un mur complet est végétalisé et des petites chutes d'eau assurent une humidité constante. On observe des plantes aux inflorescences étranges comme ce Nepenthes (ci-dessous) : on devine que ces longues urnes végétales (ou ascidies) sont des pièges où viennent se noyés les insectes.
Plein les yeux, et en plus des commentaires très bien faits.
RépondreEffacerMerci Jasmine
Merci beaucoup la Fourmi ! J'ai effectivement mis plusieurs heures pour la recherche d'information. J'aime autant apprendre que de partager avec vous!
RépondreEffacerSuperbes photos !
RépondreEffacerDes arbres vraiment remarquables . Le ficus macrophylla , quel panache !
Le paradis terrestre que voulez-vous de plus !
Merci de rendre compte de tant de beauté.
bonne continuation !
Merci beaucoup Charles pour ce beau commentaire!
RépondreEffacerLes Ficus que nous avons admiré étaient réellement saisissants : on reste bouche bée devant des végétaux qui ont une telle posture!
Au plaisir!
nous revenons mon mari et moi de Floride où nous avons également visité ce jardin, les fleurs dans la serre (orchidées et autres ) sont aussi époustouflantes les unes que les autres. C'est vraiment un jardin à visiter. J'ai pris plaisir à voir les photos sur votre blog. Merci
RépondreEffacerBonjour Marie-Claire,
RépondreEffacerMerci d'avoir partagé votre expérience du Marie Selby. Cela confirme que c'est un jardin d'exception qui mérite sa place dans une visite touristique en règle de cette ville!
Au plaisir.